Pourquoi (encore) le développement durable

La notion de développement durable s’est très largement diffusée depuis sa promotion par le rapport Brundtland publié en 1987. Il est devenu une thématique de recherche majeure des sciences humaines et sociales. Géographie, histoire, sociologie, économie, psychologue… Pas une discipline qui ne se soit approprié le concept pour en expliciter les ressorts et/ou en faire une lecture critique. Les définitions ne manquent pas, malgré celle officielle proposée par le rapport susmentionné. Tant et si bien que le ? DD ? s’apparente à un ? mot valise ?, le pire des qualificatifs qu’on puisse adresser à un concept, quand on veut le disqualifier… De surcro?t, le DD n’aurait pas fait la preuve de son efficacité. Et puis, n’aurait-il pas fallu parler de développement ? soutenable ? pour rester au plus près de son équivalent anglo-saxon (sustainable development) ? D’aucuns lui préfèrent désormais la notion de ? transition ? ou encore de ? bifurcation ?.

Dans la continuité du Sommet de Rio de 1992, dont elle marquait le 20e anniversaire, la Conférence des Nations unies sur le développement durable 2012, 
dite Rio+20, a réuni 90 chefs d'?tats  et de gouvernements au Brésil du 20 au 22 juin 2012 . [Photographie : Roberto Stuckert Filho / Blog do Planalto] 

Le propos de cette conférence n’est pas de faire un point sur l’état des débats au sein des SHS, ni de faire le procès du développement durable, mais de témoigner de la manière dont un journaliste a appréhendé cette notion, cherché à comprendre comment elle s’est diffusée aussi largement, enrichie au fil du temps, et pourquoi il considère que le moment est venu de rendre enfin justice à son caractère proprement… révolutionnaire ! Tant au regard de l’institution onusienne où elle a pris naissance, que de la manière dont elle a renouvelé le concept même de développement (des pays).