Publié le 13 janvier 2025 Mis à jour le 14 janvier 2025

Audrey Michaud-Dubuy, chercheuse postdoctorale au Laboratoire Magmas et Volcans (LMV), a publié une étude sur les risques volcaniques à Mayotte, en collaboration avec d’autres chercheurs du laboratoire. Ce travail s’inscrit dans le cadre de la découverte en 2019 du volcan sous-marin Fani Maoré, au large de Mayotte (archipel des Comores) et qui a fait prendre conscience de la possibilité d'une future éruption sur l’?le de Petite-Terre, située sur la même cha?ne volcanique de 60 km de long.

Une menace pour Petite-Terre et ses habitants

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur la réactivation potentielle des centres éruptifs de Petite-Terre, une ?le densément peuplée de Mayotte. ? l’aide du modèle 2-D HAZMAP, qui simule la dispersion des cendres volcaniques, et des données météorologiques ERA-5 couvrant plus de 40 ans (1979-2021), les chercheurs ont exploré différents scénarios éruptifs uniques ayant divers impacts pour la population de Mayotte..
Les résultats montrent que même dans les hypothèses les moins impactantes, environ 30 000 habitants de Petite-Terre pourraient être menacées par une future éruption explosive.

Des cartes probabilistes pour anticiper les retombées

Une approche Monte Carlo a ensuite été utilisée pour échantillonner une large gamme de scénarios éruptifs. Cette méthodologie a permis de produire des cartes probabilistes, offrant une vision des zones susceptibles d’être affectées par des dép?ts de cendres. L’étude révèle que des dép?ts allant de 5 à 40 cm d’épaisseur pourraient toucher des zones stratégiques comme Mamoudzou (Grande-Terre) et Petite-Terre.

Un outil clé pour la gestion des risques

Ces travaux fournissent des données précieuses pour la préparation du premier plan ORSEC Volcan de Mayotte, actuellement en cours d’élaboration. Ce plan vise à protéger les populations face à une activité volcanique qui, bien que rare, pourrait avoir des conséquences majeures.

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