Publié le 30 mars 2023 Mis à jour le 7 avril 2023
Le PALEOLAB a été inauguré sur le site INRAE des Cézeaux par Mathias Bernard, Président de l'UCA et Emmanuel Hugo, Président du Centre INRAE Clermont-Auvergne-Rh?ne-Alpes, en présence de Jean-Pierre Brenas, Conseiller régional AURA ? INRAE
Le PALEOLAB a été inauguré sur le site INRAE des Cézeaux par Mathias Bernard, Président de l'UCA et Emmanuel Hugo, Président du Centre INRAE Clermont-Auvergne-Rh?ne-Alpes, en présence de Jean-Pierre Brenas, Conseiller régional AURA ? INRAE

Un laboratoire dédié à l’analyse de l’ADN ancien– technique scientifique appelée paléogénomique, a vu le jour sur le site des Cézeaux d’INRAE Clermont-Auvergne-Rh?ne-Alpes, et a été inauguré le 24 mars en présence des partenaires et financeurs : le PALEOLAB.

Ce dispositif permet d’analyser le patrimoine génétique de restes archéobotaniques et de fournir des instantanés des états génétiques passés qui, comparés à la diversité moderne, permettent de mieux comprendre l’adaptation des espèces et ainsi de reconstruire l'histoire de l’agriculture. Pour mener à bien ces études, une collaboration renforcée INRAE-Inrap a été conclue : fouiller le passé pour prédire l’avenir !
 

Le séquen?age d'ADN de restes archéobotaniques de nos plantes cultivées modernes, fournit des instantanés du passé qui, comparés à la diversité génétique actuelle, permet de mieux comprendre l’histoire de l’agriculture en tant que processus majeur dans la structuration socio-économique des civilisations et communautés humaines.

Dans le cadre d’un financement FEDER- Région Auvergne Rh?ne-Alpes et ANR le PALEOLAB est désormais dédié à ces activités et constitue un outil ouvert aux chercheurs pour répondre aux questions de recherche suivantes : quel est le centre de domestication des plantes cultivés modernes? Comment ces espèces se sont adaptées aux contraintes environnementales passées ? Comment l’histoire de l’agriculture nous renseigne sur l’histoire des populations humaines ?
 

Une collaboration INRAE-Inrap au c?ur de l’activité du PALEOLAB                  

Les données de paléogénomique, d’archéobotanique, d’archéologie et de climatologie délivrées par les sites de fouilles permettent de caractériser quelle diversité génétique était cultivée, de quels génotypes modernes ils sont proches et ainsi de reconstruire l'histoire de l’agriculture pour retracer les voies de contacts, de migrations ou d'échanges entre population humaines en Europe durant l’Holocène.
 

La paléogénomique est le c?ur de l’activité du PALEOLAB. Le développement de l’activité nécessite la mise en ?uvre de  techniques, de technologies et de conditions de traitement des échantillons spécifiques à l’ADN ancien. Pour cela, les différentes étapes seront réalisées au sein du laboratoire, porté par l’UMR Génétique Diversité et Ecophysiologie des céréales (UMR INRAE – UCA GDEC), qui permet la manipulation des échantillons archéobotaniques, notamment fourni par l’Inrap, sans risque de contaminations extérieures (laboratoires présentant des cascades de pressurisation de l’air) pour :

  •  le tamisage des échantillons en structure confinée ;
  •  l’identification précise de tous les échantillons (espèces, tissus) et la prise d’images au laboratoire de    ? carpologie ? en surpression de niveau II ;
  • le broyage et extraction de l’ADN au laboratoire confiné ? aDNA ? en surpression de niveau I ;
  • la préparation pour le séquen?age au laboratoire de ? biologie moléculaire ? en dépression de niveau II ;
  • l’analyse bioinformatique des séquences produites.

 Ce laboratoire dispose de toutes les composantes utiles pour mener à bien les activités de paléogénomique : une salle de tamisage confinée, une salle d’identification des échantillons, une salle confinée d'extraction d'ADN, une chambre de stockage du matériel archéologique, un laboratoire de biologie moléculaire et d’analyses bio-informatique... Ce laboratoire assure ainsi l’élimination de toute forme de contamination pour l’exploitation optimale des échantillons anciens. Cette structure est ouverte à l’ensemble des chercheurs souhaitant mener des travaux de paleogénomique par l’analyse de l’ADN ancien sur leurs espèces d’intérêt.