Depuis un an, le Ministère a déployé un plan quinquennal (2021-2025) de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans l’enseignement supérieur et la recherche. Ce plan prévoit notamment de soutenir le déploiement d’initiatives portées par les associations et les organismes d’enseignement supérieur (universités, grandes écoles, organismes de recherche) en faveur du renforcement des dispositifs de signalement. Dans ce cadre, un appel à projets à destination des établissements a été lancé en avril dernier. Sur les 98 projets déposés, le comité de sélection national a validé 42 demandes de subventions dont celle l’UCA.

Le dossier de presse^[1] du Ministère consacré à l’annonce des résultats fait un focus sur le projet de l’UCA, dont l’objectif est de mettre en place un baromètre des VSS et des discriminations. Le Ministère souligne que "La qualité du projet, la solidité des partenariats envisagés et la pertinence des objectifs visés ont particulièrement attiré l’attention du comité de sélection qui a alloué la totalité de la subvention demandée, soit un montant de 36 000 euros."

En effet, le projet porté par l’UCA associe plusieurs associations étudiantes^[2], le CROUS, l’Ecole nationale d’architecture de Clermont-Ferrand et VetAgro Sup, soit une population d’environ 45 000 personnes. Il doit permettre de sensibiliser les étudiants et les personnels universitaires, de révéler certaines situations et d’identifier les besoins des victimes ou de leur entourage.

La démarche sera conduite avec l’expertise de cinq laboratoires de l’UCA^[3] qui conduisent des recherches dans le domaine et bénéficiera de l’accompagnement en ingénierie de deux partenaires reconnus à l’échelle nationale : SkillChunks, entreprise de formation et de sensibilisation autour des thématiques liées à la Responsabilité Sociétale et Intersections, bureau d’étude, conseil, formation, dédié à l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les discriminations.

Le baromètre sera réalisé sur la base d’un questionnaire qui permettra notamment de mesurer :

• L’ampleur des violences sexistes et/ou sexuelles et/ou liées à un autre motif de discrimination en contexte d’étude ou de travail (hors famille, espaces publics, couple).
• Les types d’actes les plus fréquents.
• Si les femmes et les hommes sont impactés de fa?on similaire.
• Si certaines tranches d’?ge ou certains publics sont plus particulièrement touchés.
• Les lieux des violences (au sein des établissements, lors d’évènements ou de soirées, lors de missions de travail en dehors des établissements...).
• L’avis des étudiant·e·s et des personnels sur les réponses apportées aujourd'hui par leur établissement sur le sujet.
• L’avis des étudiant·e·s et des personnels sur des actions de prévention possibles.

Les résultats de ce travail adossé à la cellule d’écoute Alex et coordonné en lien avec le comité ? Egalité et lutte contre les discriminations et des référent·e·s égalités ? de l’UCA devraient être présentés avant l’été. Ils seront assortis d’un ensemble de préconisations visant à renforcer la politique de prévention et l’accès au dispositif d’écoute et de signalement.